Biographie de François Boucq

François Boucq©Joël Saget

28 novembre 1955 : naissance de François Boucq à Lille, où il habite toujours.

1964 : à neuf ans, sa mère l’inscrit dans une annexe de l’Ecole des Beaux-Arts de Lille. Il y suit des cours académiques jusqu’à l’âge de dix-sept ans.

1974 : Boucq entame sa carrière de dessinateur dans le Point, L’Expansion, Playboy, le Matin de Paris, à qui il livre des caricatures d’hommes politiques. Puis il publie dans Mormoil, tout en se consacrant à la rénovation du carnaval de Lille.

1977 à 1982 : il travaille à Pilote, où il lance Cornets d’humour, une suite d’histoires courtes scénarisées par Philippe Delan, et à Fluide Glacial où il crée Rock Mastard et, avec Christin, Les leçons du Professeur Bourremou.

1983 : il dessine désormais pour le journal (À SUIVRE) des histoires courtes, proches du style de Gotlib ou Goossens : il y manifeste ses préoccupations graphiques autour de la recherche des couleurs, de la perspective et de la narration. Ces récits sont compilés dans Les Pionniers de l’aventure humaine, Point de fuite pour les braves, La pédagogie du trottoir et La dérisoire effervescence des comprimés. Parmi les personnages apparaît un certain Jérôme Moucherot, « assureur-explorateur en costume léopard », qui accédera au rang de vedette quelques années plus tard…

1984 : il rencontre le romancier américain Jérôme Charyn. De cette collaboration naissent plusieurs albums : La Femme du magicien, récompensé par le prix du meilleur album au festival d’Angoulême en 1986, Bouche du diable en 1989, Little Tulip en 2015 et New York Cannibals en 2020. Ce dernier album fait partie de la sélection pour le Grand Prix de la Critique 2021.

1991 : il entame une série mystico-fantastique, Face de Lune, en collaboration avec l’auteur Alejandro Jodorowsky. Une autre série naît à partir de 2001, intitulée Bouncer, un western au trait réaliste et fouillé.

1994 : Boucq devient scénariste-dessinateur avec l’album Les aventures de Jérôme Moucherot. C’est le début d’une série avec son personnage fétiche.

1996 : il commence une seconde série autour de deux autres personnages récurrents : La mort et Lao-Tseu.

2007 : il collabore avec Yves Sente (Le Janitor) et avec Alcante (Colonel Amos dans la série XIII Mystery, en 2011).

Février 2015 : il couvre l’Affaire du Carlton de Lille en réalisant des croquis d’audience pendant toute la durée de ce procès. Il rejoint l’équipe de Charlie Hebdo sous le pseudonyme de Zorro.

2018 : il publie Trump en 100 tweets.

2020 : il publie un Comic-Boucq : Jérôme Moucherot contre les Forces du Mal, où il s’attaque au virus de la COVID-19.

Septembre – décembre 2020 : il couvre le procès des attentats de janvier 2015 pour Charlie Hebdo en collaboration avec l’écrivain Yannick Haenel.

2021 : Boucq est invité à réaliser une exposition dans le cadre de l’Open museum au Palais des Beaux-Arts de Lille.

Prix :
Grand Prix de la ville d’Angoulême pour l’ensemble de son oeuvre en 1998.
Prix Albert-Uderzo pour l’ensemble de son oeuvre en 2007.
Prix Saint-Michel pour l’ensemble de son oeuvre en 2019.

Plusieurs de ses albums et séries ont été primés :
La femme du magicien (sur scénario de Charyn) reçoit l’Alfred du Meilleur album français à Angoulême en 1986.
Les Pionniers de l’aventure humaine reçoit le Prix Bloody Mary en 1985 et, en Allemagne, le Prix Max und Moritz en 1992.
La Vengeance du manchot (tome 4 du Bouncer sur scénario de Jodorowsky) a reçu le Sanglier du meilleur dessin du Prix Albert Uderzo en 2006.
Le Bouncer a reçu, en Italie, le prix Micheluzzi de la meilleure série étrangère en 2013.